samedi 13 février 2010

Présentation

Le kituba, aussi appelé munukutuba, kikongo ya leta ou kikongo du gouvernement, est une langue bantoue parlée comme seconde ou première langue en République du Congo par 50,35 % de la population, entre Brazzaville et Pointe-Noire, et en République démocratique du Congo par plus de 4 millions de personnes. C’est un créole kikongo, simplifié et véhiculaire, compréhensible par les locuteurs des divers dialectes du kikongo. Dans les régions où le kituba et d’autres dialectes kikongos ne sont pas la première langue, le nom kikongo est parfois utilisé.

Nous avons dû lutter pendant deux ans avant de convaincre notre entourage de l'utilité d'un manuel de MONOKOTUBA [kituba]. La plupart de ceux qui, dans cette région du Pool, notamment, ont quelques notions linguistiques, nous répondaient : « Le monokotuba est un patois ! » ou encore « Si personne ne s'en est jamais occupé c'est que ça n'en vaut pas la peine... »

A l'étude, on s'apercevra que ce « patois » est une langue au même titre que le lingala auquel nous l'avons comparé tout au long d'une grammaire aussi complète que possible.

Le Kituba, apparenté an Kongo et au Munukutuba est une langue véhiculaire largement parlée dans le sud du Congo.
C'est une langue Bantoue, forme simplifiée du Kongo dont elle est un créole, avec des emprunts au Lingala, au Français et à diverses langues Bantoues en contact.
Le Kituba est parlé par 2 à 5 millions de locuteurs ; 2 millions comme langue seconde dans le sud du Congo et du Zaïre, et en Angola.
C'est une langue véhiculaire inter-ethnique qui s'est développée le long du fleuve Congo pour faciliter les échanges commerciaux entre locuteurs Lingala et Kikongo. Son développement a été encouragé par l'administration coloniale Belge.
Il n'y a guère de documents disponibles dans cette langue étudiée trop rarement.

kitúba: lingua franca, langage simplifié véhiculaire. Nous utilons le mot pour le Kikongo véhiculaire, ou ikélévè issu du Fiote côtier, enrichi au Kwango-Kwilu par le vocabulaire scolaire, pratiqué aussi dans les cités du Bas[-Congo], dans les ports, voire au chemin de fer Brazza-Pointe Noire. Jadis on donnait le même nom à une langue commerciale qui avait cours au Sankuru, Kasai, Lulua et Lomami, et qui comportait beaucoup moins de Kikongo, plus d'apports Luba, Kuba, Songé et Tètela. C'est un langage tout différent.

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